Tout est là
Tout est là, devant toi : les mots et les images.
Je ne t’ai tien caché, ce n’est pas nécessaire.
Il suffit simplement d’être à la bonne page :
La vérité est là. Si tu veux, tu t’en sers.
Laisse aux fous et à tous ceux qui se disent sages
La vaine prétention de croire en un pouvoir
Qui ferait de l’esprit, cet utile bagage,
L’esclave de plaisirs en quoi il faudrait croire.
Tout est là. Toi aussi. Alors, sois l’homme ami,
Qui sait qu’il faut marcher, avant de s’élancer,
Le cœur en bandoulière, où le mal est permis.
Sois l’homme offert au bien, l’homme qui doit passer.
Ce soir-là, j’avais bu : l’ivresse était ma loi.
Ma terrible jeunesse exposée sur la place,
Se moquait du futur, sans en savoir le poids :
Quand on n’est que d’ici, peut-on laisser de traces ?
Quand on n’a jamais su, quand on ne saura pas,
Le peu qu’on sait nous rend plus mauvais que le pire :
Nous devenons des dieux, n’acceptant du repas
Que ce qui rassasie ou bien qui nous fait rire.
Tout est là, près de toi : mon cœur et mon espoir.
Je ne t’ai rien caché, je ne peux rien cacher.
Il suffit simplement, pour une belle histoire,
Que tu aies les mots doux, où l’amour a couché.