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L'amour en partage

L'amour en partage
  • Prose et poésie d'un papy Martiniquais, dont le coeur sensible n'a de cesse que d'exprimer le terrible et le merveilleux. Tout est à lire sans interprétation : il suffit juste de ressentir, afin d'y trouver ce qu'on peut y mettre soi-même.
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29 octobre 2012

Tout est là

Tout est là, devant toi : les mots et les images.

Je ne t’ai tien caché, ce n’est pas nécessaire.

Il suffit simplement d’être à la bonne page :

La vérité est là. Si tu veux, tu t’en sers.

 

Laisse aux fous et à tous ceux qui se disent sages

La vaine prétention de croire en un pouvoir

Qui ferait de l’esprit,  cet utile bagage,

L’esclave de plaisirs en quoi il faudrait croire.

 

Tout est là. Toi aussi. Alors, sois l’homme ami,

Qui sait qu’il faut marcher, avant de s’élancer,

Le cœur en bandoulière, où le mal est permis.

Sois l’homme offert au bien, l’homme qui doit passer.

 

Ce soir-là, j’avais bu : l’ivresse était ma loi.

Ma terrible jeunesse exposée sur la place,

Se moquait du futur, sans en savoir le poids :

Quand on n’est que d’ici, peut-on laisser de traces ?

 

Quand on n’a jamais su, quand on ne saura pas,

Le peu qu’on sait nous rend plus mauvais que le pire :

Nous devenons des dieux, n’acceptant du repas

Que ce qui rassasie ou bien qui nous fait rire.

 

Tout est là, près de toi : mon cœur et mon espoir.

Je ne t’ai rien caché, je ne peux rien cacher.

Il suffit simplement, pour une belle histoire,

Que tu aies les mots doux, où l’amour a couché.

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29 octobre 2012

Je n’ai pas oublié ce que tu m’as appris L’enfant

Je n’ai pas oublié ce que tu m’as appris

L’enfant que tu as fait par un corps étranger

Est toujours dans ce cœur que rien ne peut changer

Tu as été mon père et ça n’a pas de prix

 

Même si j’ai souffert de subir le mépris

De ceux qui te savaient prêt à tout saccager

De ce divin taudis dont mon âme est chargée

Tu m’as parlé d’amour et je n’ai rien compris

 

J’étais je n’étais que cet enfant de douleur

Qu’on expose au comptoir sans se soucier de l’heure

Même quand femme attend que son homme paraisse

 

J’étais je ne sais quoi que tu aimais si fort

Qu’être tout près de toi était un réconfort

Ce père sur ma peau sera toujours caresse.

29 octobre 2012

Ne pars pas avant moi

Ne permets pas à l’Ombre d’emporter ton regard

Dans le berceau maudit des séjours abrégés

 

Ne pars pas avant moi

La grâce qui t’est due est encore fœtale

Et la porte entrouverte sur la félicité

Attend que tu la pousses que tu passes le seuil

Afin de revêtir le seul habit qui sied à ta fragilité :

Cet amour confondant qui fait qu’on n’est plus soi dès lors qu’il nous aspire

 

Ne pars pas avant moi

Tant que je ne sais pas où se trouve la sente des âmes appariées

La misère du monde tel un vol de corbeaux criards me cache le chemin

Et je n’ai que la mémoire et l’imagination pour affirmer ta présence

 

Je sais qu’un jour l’ange qui t’a nommée m’enseignera le secret de l’ultime retour

Je sais à cause des souvenirs devenus délitescents dans tes yeux

Que j’ai enfin trouvé le lieu d’autorité

Le premier cordon qui aboutit à tes mains

 

J’ai vécu tant de vies j’ai vécu tant de morts aussi

Si tu ne t’étais pas montrée que serais-je devenu

 

Au crépuscule de mes jours une âme est apparue dans un murmure capiteux

Et m’a tendu ce regard qui déchire toute chair

Afin que je me réalise et que je me mette en marche

Avec le pas sûr de ceux qui disent savoir où aller

 

Ne pars pas ne pars pas avant moi

29 octobre 2012

Une pensée me vient

Une pensée me vient. Femmes, que j’ai aimées,

Avez-vous, comme moi, gardé,  au fond du cœur,

Le tendre souvenir de ces nombreuses heures,

Quand nous résistions à notre chair affamée?

 

J’ai été maladroit et vous un peu, quand même.

Quand on était ensemble, au mépris de parents

Préparant des sermons pour justifier leur rang,

On n’aimait dire que ces mots banals : «Je t’aime.»

 

Chrystabelle, Elisa, Martine, France-Lise,

Et toi, surtout toi, ma Guylène inaccessible,

Après m’avoir plaqué au centre de la cible,

Vous m’avez baisé de la pire de vos bises.

 

Femmes, femmes de ce temps qui n’existe plus,

Les mots, les merveilleux mots, dits pour vous séduire,

Les auriez-vous bannis, afin qu’ils fassent rire

Ceux qui n’aiment du cœur que ceux qu’il a exclus.

 

Non, je ne suis pas triste et ne le serai pas.

Je ne vous en veux pas, de vous avoir aimées.

Au contraire, je suis fier d’avoir consommé,

A en perdre mon âme, un merveilleux repas.

 

Je vous ai tant aimées, que je vous aime encore.

Je vous ai tant aimées, que, malgré mon vieil âge,

Ce qui reste de nous est le seul héritage

Que garderont ma peau et mon cœur, jusqu’au port.

29 octobre 2012

J’ai vu des jours

J’ai vu des jours

 

J’ai vu des jours renaître en couchers de soleil

J’ai vécu de mourir  par mille nuits de veille

En contournant les cieux à m’arracher les cils

A vouloir te saisir on devient imbécile

 

J’ai vu des jours tenter de tout recommencer

Par cette plaie ouverte impossible à panser

J’ai  cru te reconnaître alors que tout mentait

Où est l’ombre des mots que par toi je vantais

 

J’ai vu des jours j’ai vu des nuits éblouissantes

En tunnels enlacés au verso de la sente

J’ai vu sans la comprendre une lueur divine

Est-il sain d’affirmer ce que l’âme devine

 

J’ai vu comme je vois toute banalité

L’homme déchiré l’homme en sa fatalité

J’ai vu la vie mourir de devoir se mouvoir

Où rampe cet orgueil qui se nomme pouvoir

 

Ai-je les yeux qu’il faut et l’esprit qui convient

Pour saisir l’indicible et crier qu’il revient

M’as-tu donné le droit et la force d’aimer

Ou pris dans tes filets n’ai-je qu’à me blâmer

 

Ce que j’ai vu de toi ne concerne que moi

Quand on veut devenir on garde son émoi

Mais qui sait qui peut avoir le vocabulaire

Qui connaît le repos où l’on doit se complaire

 

J’ai vu des jours au soir de la désespérance

Des jours de pluie des jours sans eau tout en outrance

J’ai vu l’enfance que tu as dû m’imposer

Afin qu’en devenant j’aspire à la nausée

 

 

Ce ne sont pas des mots c’est ma réalité

Inutile aujourd’hui d’en être dépité

Tu m’as voulu ainsi tu m’as voulu ici

Alors tiens-toi debout observe mon souci

 

Je n’ai pas l’intention de te faire la guerre

Je sais que tu n’es plus ce qu’on disait naguère

Un être tout puissant d’amour et de bonté

Le premier à venir où nul ne veut rester

 

Ce n’est pas de ta faute nul ne t’en voudra

Nous sommes toi et moi facteurs de si beaux draps

A moins que l’avenir cousu d’actualité

Soit le don promis à qui rêve de beauté

 

Mais ce n’est pas le cas tu es supercherie

Tu es comme le vent que le vide chérit

Tu es de nulle part et partout on te vante

Il faut bien encenser ce qui nous épouvante

 

J’ai vu des jours j’ai eu des peurs et j’ai compris

Tu n’es venu dans ce mouroir que par mépris

Tu t’es dit grand inconcevable indispensable

Mais il est près de toi un château tout en sable

 

Ce matin-là mal réveillé j’étais en nage

Il me restait au cœur un rêve de carnage

Je savais de l’horreur que je la reverrais

Comme on sait du soleil qu’il est ce qu’il paraît

 

Bien sûr j’ai pris ma douche et me suis habillé

Dans ma poche ennemie j’ai mis quelques billets

Et puis je suis sorti jouant au courageux

Voir ce que j’avais vu des jours privés d’enjeu

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